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Dax
20 600 hab. (Dacquois) dont 1 200 à part, 1 970 ha, sous-préfecture des Landes, sur l'Adour, à 50 km SO de Mont-de-Marsan et 40 km NE de Bayonne. Elle porta les noms d'Aquae Tarbellicae ou Tarbellae, du nom de la tribu locale des Tarbelles, puis Aquae Augustae, contracté plus tard en Acqs, puis d'Acqs ou Dacqs, qui est donc le même mot qu'Aix. C'est une station thermale réputée (bains de boue). Ce fut un port au 18e s., et déjà un carrefour; la marée s'y observe encore par gros temps. La ville est aussi un nœud de communications, avec la bifurcation ferroviaire vers Hendaye et vers Pau. Mais, quoique jadis siège de la sénéchaussée des Lannes et plus peuplée que Mont-de-Marsan dans les années 1790, la ville, jugée trop excentrée, n'a pas eu la préfecture. Dax a eu 10 000 hab. autour de 1900, 14 600 en 1954, et a atteint 19 400 (sdc) en 1968, pour ne plus guère bouger depuis.
L'activité la plus connue tient aux eaux minérales (25 M de bouteilles par an) et aux cures: 18 établissements thermaux employant 1 100 personnes (dont 500 à la Société thermale de France) pour 57 000 curistes par an, ce qui lui donne désormais en France le premier rang; Institut français du thermalisme (1998); hôpital public de 320 lits et hôpital thermal, cliniques (85 et 75 sal.); deux collèges privés et un public, un lycée public et un privé. L'inévitable casino n'est pourtant que 130e en France (5 M€), ce qui semble prouver le sérieux des curistes.
Dax première ville thermale de France
Dax, avec près de 60 000 curistes par an, est devenue la première ville thermale de France. Elle le doit à ses eaux chaudes sulfatées calciques et sulfatées magnésiques, et surtout à ses boues. Celles-ci, dénommées péloïdes, s'élaboraient par la lente maturation d'un complexe biochimique formé dans les limons de l'Adour au contact des eaux thermales. Elles servent en rhumatologie, phlébologie et gynécologie. Pour éviter une dégradation de la ressource, on a reconstitué sa formation en faisant «mûrir» pendant six mois un complexe de limons, algues et bactéries. Puis la Régie municipale a ouvert en 2001 une installation moderne permettant, dans des cuves de 20 000 litres, de préparer les boues en six semaines sous un strict contrôle, algues et bactéries faisant l'objet d'une culture particulière avant d'être mêlées aux limons pour «maturation». Ces boues sont livrées aux 18 établissements thermaux de Dax et aux 2 de Saint-Paul-lès-Dax en sacs de 10 kg; la production est de 1 000 m3/an et l'on recycle les boues qui ont servi. Les eaux thermales jaillissent entre 54 et 62°C; 5 forages captent 6 000 m3 par jour et les distribuent aux établissements; la source la plus connue est la Fontaine Chaude (64°C), en centre-ville, qui débite 2 600 000 litres par jour.
La ville a aussi une usine chimique et le siège de la firme DRT (Dérivés résiniques et terpiniques, 55 sal., en tout 500 sal. et 3 usines dans les Landes); quelques industries de biens de consommation dont les viandes Junca (50 sal.); une papeterie-cartonnerie d'emballages (Sopal-Panoval, 370 sal.); une fabrique de films plastiques pour emballages (groupe Alcan, ex-Soplaril, 140 sal.); une production d'explosifs (Marmajou, 55); une production de sel raffiné pour déneigement (Viasel, du groupe Rock de Mulhouse, 50 000 t/an).
Dax est également le siège de la Cenpac, distributeur de produits et systèmes d'emballage du groupe forestier et papetier Gascogne, qui emploie 500 personnes. Un hypermarché Carrefour a 380 salariés, un Intermarché 90, un centre Leclerc 85, les Nouvelles Galeries (au centre) 75. Dans le bâtiment et les travaux publics Ineo (lignes électriques) a 170 salariés, Lapègue (peintures) 100, la Routière du Sud-Ouest 80, Mas 50.
Une école de pilotage (École d'application de l'aviation légère de l'armée de terre, EAALAT), avec musée, occupe un terrain de 77 ha au sud. Dax est un centre réputé de tauromachie et dispose des plus grandes arènes des Landes (8 000 places), et une place forte du rugby, dont l'équipe est assez constamment au premier niveau. La ville offre également des attraits touristiques: restes de remparts du 4e s. et de l'occupation gallo-romaine (promenades), cathédrale du 17e s., salines (Saint-Pandelon, en banlieue sud), parc du Sarrat; fêtes locales réputées; musée Borda (antiquités) et musée de l'aviation légère de l'armée de terre.
Le centre-ville se tient sur la rive gauche de l'Adour dans une double enceinte presque carrée, la première ayant conservé des murs avec tours, la seconde ayant laissé place à un boulevard de ceinture. Cathédrale, hôtel de ville, musée, palais de justice, halles et magasins se tiennent dans ce quadrilatère; il est bordé au nord sur la rive du fleuve par le grand parc Théodore-Denis, au fond duquel sont les arènes.
La ville forme une agglomération de 40 000 hab. avec Saint-Paul-lès-Dax qui occupe toute l'autre rive de l'Adour au nord, Saint-Vincent-de-Paul au NE, Narrosse à l'est. L'unité urbaine Insee est de 37 300 hab., l'aire urbaine de 49 200 hab. La communauté de communes du Grand Dax groupe 20 communes (45 900 hab.). L'arrondissement de Dax a 174 400 hab., 153 communes et 13 cantons sur 319 400 ha; il s'ouvre largement sur l'Atlantique.
Féria de Dax
La feria de Dax est synonyme de fêtes enivrées sans fin pendant 5 nuits et 5 jours. C'est également un ensemble de traditions, parfois bien plus sympathiques que la corrida : les courses landaises, le blanc et le rouge, les bandas, les échassiers, la musique, la convivialité, etc.
La fête est indissociable du mode de vie des landais. Les Gascons ont l'humeur gaie. Tout devient alors prétexte à faire la fête: chaque ville, chaque village et de nombreux quartiers ont leur fête. Quand le mois d’août approche à Dax, la proximité de la Feria change l’esprit de la ville.
Chacun attend avec impatience le premier jour des fêtes. C’est une tradition, une semaine inscrite dans le patrimoine culturel landais et daquois. A la nuit tombée, c'est dans le sillage des bandas que se vit la fête. Elles enflamment la rue au son de leurs cuivres et de leurs airs de fête entraînants. Folklore, corrida, bodegas … deviennent le quotidien éphémère des dacquois qui, pour la circonstance, paradent en blanc et rouge, pas pour la différence, mais pour nous rappeler qu’ici, en terre de fête, tous ont les mêmes droits et les mêmes devoirs.
 



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